Je crois c’est au lycée que j’ai découvert le « concept » de la Madeleine de Proust. Vous savez ce truc qui vous ramène en une seconde à un moment heureux de votre enfance.
Pour Proust donc c’était les madeleines. Mais ça peut être une odeur, une musique, un tissu… n’importe quoi, n’importe quelle sensation qui vous transporte des années en arrière.
Je me souviens qu’à ce moment-là j’avais eu beau réfléchir, je ne trouvais pas de madeleines… bon faut dire qu’au lycée, j’étais pas bien vieille, mon enfance était pas si loin. Ou alors était-ce parce que je n’oublie rien et que je n’avais donc pas besoin de quelque chose d’autre pour faire remonter des souvenirs ?
Je ne sais pas. Mais en tout cas, j’avais pas de madeleine. J’avais l’impression de passer à côté de quelque chose.
Alors bien sûr, l’odeur du pain grillé me fait toujours penser aux ptits déjeuners chez mes parents. Mais comme Maximus en prend quasiment tous les matins aussi et que je déjeune encore chez mes parents pendant les vacances, je considère pas ça comme une madeleine.
J’ai aussi des chansons qui me rappellent une période de ma vie (j’ai beaucoup écouté Pokerface quand j’étais enceinte de Minus) mais c’est pareil ça ne m’émeut pas plus que ça.
Et puis il y a eu samedi soir. Une odeur m’a secouée. Lire la suite