Les bras vides

« Bonjour mon ptit chat, t’as bien dormi ? »
« Je veux mon petit déjeuner Maman »
« Ok… enfin tu peux ptêtre me faire un bisou, me dire bonjour aussi avant ? »
« Nan, je veux mon petit déjeuner »

Voilà.

Ça va Marjo ? Non ça va pas.

Je suis fatiguée. De tout.

Je me bats jour après jour pour que mes enfants soient heureux, qu’ils ne manquent de rien (comme tous les parents en somme hein). Mais ça ne va jamais.

Je passe des heures chez la psy pour le grand et si ça nous a bien aidés au début, je ne vois plus la différence. Pire, on régresse.
On est repartis dans des crises de nerfs pour rien. Imaginez, on lui a dit de mettre un tee-shirt ! Quels parents horribles nous sommes quand même…
Le climat est toujours aussi lourd, Craquotte n’a toujours pas le droit d’ouvrir la bouche quand il est là, car IL décide de tout comprenez-vous… (enfin ça c’est dans ses rêves bien sûr)
La psy m’a dit qu’a la dernière séance ce qu’elle avait remarqué et qui l’avait dérangée, c’est qu’il n’avait pas fait preuve d’empathie.
Belle régression hein.

On fait tout ce qu’on peut mais c’est jamais assez.

Ne croyez pas non plus qu’ils soient pourris gâtés (enfin un peu), ils sont également punis. On a bien expliqué que c’était aussi un peu donnant donnant. Si je passe mes journées à faire la police, il n’y aura pas d’anniversaire avec les copains.
Bon ben, y’a pas d’anniversaire avec les copains cette année.

L’autre jour je me suis rendue compte que ça faisait exactement 2 ans qu’on avait pas passé de bonnes vacances en famille.
2 ans, vous vous rendez compte ?
2 ans qu’on voit des belles choses oui, mais qu’à côté de ça, on a pas un instant de répit. On doit les surveiller comme le lait sur le feu pour pas que les situations dégénèrent. Il faudrait les séparer tout le temps.
C’est la confrontation permanente avec nous aussi. Imaginez que ça fait en gros 6 ans que c’est comme ça. Avec des hauts et des bas évidemment (nous sommes donc dans le fond du trou là). Mais 6 ans…

Je suis arrivée à saturation complète. J’en suis arrivée au moment où je me dis que je vais mettre le grand en colo pendant que nous on partira en vacances ensemble. Vous imaginez ?
Je me suis persuadée pendant des années que tout ce qu’on fait va porter ses fruits… qu’il grandit qu’il va finir par comprendre.
Sauf qu’il va avoir 9 ans et que ça ne bouge pas. Que je n’en vois pas, ou plus, l’issue.

Alors les mots de ma fille ce matin… c’était pas grand chose. Mais ça m’a sauté aux yeux.

Je sais qu’on ne doit rien attendre en retour de l’amour qu’on donne à nos enfants, c’est bien normal, ils ont pas demandé à naître, je vais pas leur demander de me remercier non plus !

Mais merde…
Ça ne doit pas faire de moi leur esclave…

Parce que moi, je n’ai pas grand chose en retour en fait. L’amour je ne le vois pas.
Moi je fais son ptit déj, je fais les gâteaux, je fais les costumes, je fais les câlins quand ils en ont besoin, je lis les livres, je les emmène en WE, je les emmène voir des expos, je les emmène au tennis, à la piscine… (enfin je dis « je » parce que c’est moi qui parle, mais c’est « on » bien sûr)
Parfois sur le coup, ils sont contents. Mais dès qu’on passe les portes de la maison, tout repart de plus belle.

Mais moi ? Est-ce que quelqu’un s’en préoccupe parfois ? Est-ce qu’à moi on fait des câlins quand j’en ai besoin ?

Non. Moi, on prend pas la peine de me dire bonjour, on me demande de faire le ptit dej, et plus vite que ça, j’ai faim.
En vrai, d’habitude elle me dit bonjour hein. Mais là, ce matin, c’était trop, c’était le ptit truc qui m’a fait chialer.

Et les vannes sont ouvertes, je n’arrive plus à m’arrêter.

Je m’épuise littéralement à les rendre heureux mais c’est jamais bien…
Du coup, à quoi ça sert ? A force, je n’ai plus envie de rien.

J’envie les parents qui ont des ptits mots d’amour. J’envie les parents qui ont des fratries qui s’entendent bien ou qui au moins se supportent assez pour passer des moments sympa en famille.
J’ai essayé tellement de choses (on a essayé) que j’en viens à me dire que tout vient de moi. Je n’y arrive pas, j’ai raté ce qu’il y avait de plus important pour moi.

J’envie les familles où l’amour est roi.

Moi, j’ai le coeur en miettes et les bras vides.

PS : Je vous remercie d’avance, je sais que vous allez me dire d’aller voir un psy (et je n’ai pas vraiment envie de l’entendre).
Je sais que vous allez me dire que je fais un burn out. Je vous assure que c’est pas ça.
Je suis juste terriblement triste de voir que j’ai un enfant qui n’aime pas sa sœur, pour moi, il n’y a rien de pire.
Et je sais aussi que ça pourrait être bien plus difficile, ça peut toujours être bien pire. Mais que voulez-vous, on choisit pas ce qui nous triste.
Alors, effectivement, j’envisage parfois de prendre les séances de psy de mon fils, parce que manifestement ça lui sert plus à grand chose et moi je m’éteins de plus en plus.
Peut-être qu’à présent ça me servirait plus à moi qu’à lui… (sauf qu’en vrai, j’ai toujours un infime espoir que ça l’aide et nous aide donc je le ferai pas… et à 70€ la séance, on va éviter de cumuler hein…)

59 réflexions au sujet de « Les bras vides »

  1. M&S

    Coucou ! Je suis bien triste de te lire et je comprends tellement chacun de tes mots…
    Pour l’instant mes filles s’entendent assez bien mais quand elles se chamaillent, ou les rares fois à la grande dit qu’elle ne veut plus de sa sœur, ça me met le cœur en miette.
    As-tu essayé de faire le transfert sur toi, ta relation avec tes parents ? Penses-tu que ta mère ait pu vivre et ressentir la même chose ? Je pense que même si on est reconnaissant envers nos parents, on ne leur montre probablement pas assez, surtout quand on est petit.
    Tu es une wonder mum, et tu en as ras la cape (ouais je l’ai piquée), et tu as le droit.
    Pour Minus, changer de psy ? (J’en ai une bien dans ta commune si tu veux) Une thérapie familiale ? Un brainstorming en famille lors d’une réunion hebdomadaire où chacun a son temps de parole ?
    Je suis certaine que vous trouverez des solutions, mais pour l’instant l’urgent c’est toi.
    Take care <3

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      J’ose pas en changer parce que c’est la seule qui a vraiment réussi à faire avancer les choses… là ça va pas, mais c’était tellement pire encore quand on a commencé à la voir.
      Pour ma mère j’en sais rien du tout, en tout cas ce que je sais c’est que ça ne se passait pas comme ça avec mes soeurs et qu’il n’y a jamais eu autant de confrontation même si j’avais moi aussi un sacré caractère…
      Merci en tout cas <3

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  2. Djahann

    C’est bien normal que tu n’en puisses plus. C’est usant comme situation. Et si même le psy n’arrive pas à faire évoluer la situation… Essaie de prendre un peu de temps pour toi pour souffler et te faire plaisir. Je ne sais plus s’il y a des grands-parents ou autre famille à proximité, mais n’hésite pas à leur demander de garder les enfants pour passer un moment calme. C’est difficile de demander, parfois, mais c’est nécessaire.
    Courage !

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Je prends aussi du temps pour moi…
      On a personne à côté mais ils vont parfois chez leurs grands parents pendant les vacances… Malheureusement j’ai l’impression qu’ils sont encore pire quand on les récupère alors je sais toujours pas si ça vaut le coup.
      Merci en tout cas…

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  3. Sandra

    Bonjour jolie maman, que c’est triste! pas tant la relation de frère/sœur un jour viendra où cela s’apaisera je pense, mais si triste de croire que cela vient de toi et fait de toi une mauvaise mère alors que pour tout ce que tu essaies, ça prouve le contraire il n’y a pas meilleure mère que celle blessée par ces choses c’est celle qui n’est pas touchée émotionnellement qui l’est donc pas toi!!! Je me reconnais un peu dans ce que tu traverses mais moi c’est parfois comme dans toute famille je me dis , mais c’est vrai que c’est usant et douloureux , donc quoi dire à part patiente. As tu déjà dit à ton fils ce que cela te faisait réellement mal cette situation ? Car peut être qu’il ne se rend pas compte de tout ce qui en découle ? En tout cas je te souhaite du courage et beaucoup de force et de ne plus douter de toi ainsi! Bises

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Oui je lui ai déjà dit, plusieurs fois.
      Alors sur le coup, il est triste parce qu’il n’aime quand même pas me voir triste. Mais c’est oublié aussi vite et ça repart.

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  4. maman délire

    Je comprends tout ça . on attend de la reconnaissance pour tout ce qu’on fait, et franchement je ne trouve pas ça déplacé. est ce que tu leur a as dit tout ça ? que tu faisais tout ça pour eux et qu’en échange tu n’avais pas de câlins, pas de mots gentils ? je ne crois pas nécessairement que tu aies besoin d’aller voir un psy. non. et si ça ne fonctionne plus sur ton grand alors la solution est peut être ailleurs. tu as le droit de leur dire ce que tu as sur le cœur. et tu as le droit de te faire passer en premier de temps en temps. la culpabilité de la mère fait décidément bien des ravages. prends soin de toi.

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Le problème c’est que j’en vois plus des solutions.
      Et oui je lui ai déjà dit. Ça lui fait de la peine quand je lui dis, mais quelques heures plus tard, tout recommence.

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  5. Christelle

    J’ai connu la même. Ça a duré 13 ans et maintenant ça va beaucoup mieux. Je peux même dire que ça y est, c’est terminé. je peux t’en parler en mp si tu veux. Plein de courage à toi en tout cas <3

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      A la fois ça me rassure et à la fois pas du tout… 13 ans… ça voudrait dire que j’ai fait que la moitié…
      Mais je veux bien qu’on en parle un jour oui merci…

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  6. Marie

    Alors, déjà, peu être que tu t’en fou, mais tu es une super maman. une super maman, car l’entente entre tes enfants t’importe et te touche !! tu essai déjà de tout faire pour que ça aille mieux… je trouve ça super de ta part, de pas baisser les bras même si parfois c’est pas l’envie qui en manque..

    sans parler de thérapie (qui coute un bras (et qui se negocie !!!) peu être un accompagnement au CMP de ta ville (gratos) ou même un coaching de développement perso.. 😉 😉

    Je te souhaite du mieux, et que d’avoir poser ses mots va t’aider a avancer et trouver des réponses !!

    Beaucoup de tendresse 🙂

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Peut-être oui…
      C’est sûr qu’il y a encore des pistes à explorer faut juste qu’on trouve la force de les explorer parce que ça commence à franchement nous manquer.

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  7. Manu

    Bonjour… ohlala comme cela doit être usant
    Je n’ai pas de solution miracle malheureusement. On aimerait pourtant tellement t’aider.
    Mais pour ton fils c’est quand même fort ce sentiment: il n’aime pas sa soeur?
    Oui as tu déjà demandé pourquoi? Arrive t’il a mettre des mots sur cette situation?

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      C’est comme ça il dit. Elle l’énerve ! Il lui reproche des centaines de choses et en général tout ce qu’il lui reproche c’est en fait lui qui lui fait… le comble quoi…
      (alors que dans le fond, il l’aime hein, moi j’en suis persuadée et sa psy aussi mais dans les faits, c’est juste l’enfer)

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  8. Valérie T

    On a un peu la même vie …parfois je suis un peu dans le même état que toi…je te comprends ô combien ! J’en ai marre d’être la « boniche », j’ai envie de partir d’ici, loin, seule, les laisser … J’ai dit à mon mari, que ce serait bien qu’il participe aux tâches de la maison, car ici c’est 0 aide ! Personne ne met la table, lorsqu’ils ont terminés, ils filent jouer … c’est de notre faute hein aussi, on ne leur demandait rien non plus. Mais je trouve qu’à bientôt 6 et 9 ans, pour les 2 plus grands, et bien ils peuvent largement mettre la table, débarrasser, vider le lave-vaisselle, nettoyer la table, passer un petit coup d’aspi sous la table. C’est pas grand chose, mais ça aide, et ça fait du bien, et en plus ils sont contents de le faire. Par contre leur demander de ranger leur chambre c’est une autre histoire -_-
    Enfin tout ça pour dire, que je crois qu’en effet, le soucis vient aussi parfois de nous.
    Courage, je te fais un gros câlin, et tu auras des jours meilleurs, promis <3

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      J’ai déjà changé ça aussi. Ils mettent la table, ils débarrassent. Parfois ils passent l’aspirateur.
      Et mon mari fait beaucoup de tâches ménagères. Plus que moi je pense !
      Mais c’est vraiment ces cris tout le temps tout le temps qui me rendent si malheureuse…

      Répondre
      1. Valérie T

        Je comprends, après il faut aussi prendre moins à cœur leurs relations. Ils sont des personnes avant d’être frères/sœurs, et ils ont le droit de ne pas s’aimer. En tout les cas moi je le vois comme cela. Par contre je veux qu’ils se respectent. Ils ont le droit de ne pas s’aimer, mais ce sont tous nos enfants, et ils vivent donc ensemble, alors ils apprennent à se respecter tant qu’ils habitent sous le même toit…mais je comprends, il me font péter les plombs moi aussi, quand ils se lancent des trucs à la tronches, se tapent dessus, se parlent mal … Courage, Bisous.

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        1. mamourblogue Auteur de l’article

          ça je suis aussi d’accord, il a le droit de ne pas l’aimer (parce qu’elle, elle l’adore bien sûr) mais le problème c’est que ça nous pourri tous nos moments.
          Et le problème il est vraiment là aussi…

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          1. Valérie T

            je compatis, je t’avoue que j’ai l’impression de m’énerver tout le temps…du coup parfois je me demande si le problème ne vient pas de moi ? peut-être les laisser gérer leurs problèmes entre eux parfois, si personne n’est en danger…pas simple de savoir quoi faire. Je pense, j’espère qu’il y a des périodes plus difficiles que d’autres, et que le meilleur reste à venir.

          2. mamourblogue Auteur de l’article

            Je le fais aussi, mais je dois forcément intervenir parce qu’au bout d’un moment, ça s’envenime trop et il lui fait mal et ça c’est hors de question…

  9. FamilleBarcelone

    Tu sais je crois qu’on est dans un espèce de diktat du bonheur. Où les familles doivent être parfaites, avec une ententes merveilleuses. Je le sais , je suis comme toi et comme toutes les mamans je pense , je veux le meilleur. Et quand mes filles se hurlent dessus cela me fend le cœur et quand elles me disent que je ne les aiment pas ou que je suis méchante avec elles je suis totalement effondrée. En fait maintenant j’essaye de relativiser : enfant je voulais me débarrasser de ma sœur, c’est depuis heureusement ma meilleure amie et confidente. Et puis je sais que je suis une bonne mère alors tant pis … un moment ou un autre elles reviennent vers moi. Et une maman a le droit et même le devoir d’être imparfaite (sinon trop de pression comme modèle) . Et si j’ai une recommandation, d’experience , moins on attache d’importance à un problème plus il disparaît de lui même. Tu n’aimes pas ta sœur ok, moi je vous aime tout les deux et mon cœur est assez grand pour ça. Bon courage, bises.

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Le problème c’est que le problème il pourrit la vie de la famille. Quand on ne peut pas avoir 5 min à se promener sans avoir peur que l’un pousse l’autre sur la route c’est un gros problème… t’imagines même pas le stress constant que ça a été à Amsterdam avec les vélos partout tout le temps.
      Je sais que la famille parfaite ça existe pas. Je veux juste pas entendre des cris et des pleurs du matin au soir (parce que c’est à peu près ça ma vie quand ils sont tous les 3 à la maison).
      Et j’en ai juste marre d’être triste moi et que les seuls bons moments que je puisse avoir soient ceux que je passe loin de mes enfants.

      Répondre
  10. Astrid

    Des bisous des bisous des j’ai jispus juste pour toi !

    J’ai les mêmes pensées assez souvent, mes deux grandes passant leur vie à s’echarper. Caractères totalement opposés, deux ans d’ecart… mais même chambre à partager… du coup on est en terrain miné en continu.

    Plus le fait que ma moyenne semble ne jamais entendre ce qu’on lui dit. On passe notre vie à répéter 15000 fois la même chose.

    C’est épuisant. Et il suffit que je sois un peu plus fatiguée que d’habitude pour que je craque…

    Parfois je me dis : vivement qu’elles ne vivent plus à la maison !! Ce qui est horrible et me donne l’impression d’etre la pire mère du monde…

    Courage ☺️

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Ici aussi les grands partagent la même chambre, on va changer ça l’année prochaine quand la ptite ira aussi à l’école.
      Ptêtre que ça enlèvera quelques disputes mais je suis pas sûre.
      Je pense que le grand sera toujours enfermé dans sa chambre et que lorsqu’il en sortira il aboiera encore plus sur tout le monde (il pourra donc y retourner illico).
      Et je pense souvent comme toi… et ça me fait terriblement culpabiliser aussi…
      Merci en tout cas <3

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  11. Élise Lizzlily

    Je suis desolee de lire ça. Vraiment. Et de tout coeur avec toi puisqu’on vit une situation similaire avec grand A. Je suppose que tu cherchais plus à vider ton sac que des conseils.. mais voici ce qui nous aide ici.. d’abord A. est suivi non pas en libéral mais en CMP par psy, pédo psy et nous par assistante sociale (ouais la grande grande classe – ou claque, je sais pas). On en a bien sûr entendu du mal, on a été sur liste d’attente, mais ça a totalement valu le coup : nous (et j’insiste sur le NOUS) sommes donc suivis par toute une équipe. En lien direct avec l’école (ou tout va très bien). Équipe qui se réunit régulièrement, qui nous reçoit avec ou sans lui. Puis, c’est gratuit, alors l’argent économisé c’est pour mes séances en libéral à moi. Parce que oui, je ne suis pas en burn out mais je me considère comme une mère nulle et j’ai besoin d’en parler, c’est salutaire. Deuxième chose : j’ai participé à un atelier Faber et Mazlish et ça m’a beaucoup beaucoup aidé pour la gestion du quotidien. J’avais lu des livres d’éducation bienveillante mais ces ateliers ont été une révélation sur ma manière de me comporter au quotidien. Voilà.. beaucoup de courage et de gros bisous. Prend soin de toi : j’expérimente le congé parental cette année et c’est pas si facile cette vie qui tourne autour des enfants…

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Ben écoute je te félicite d’avoir mis en place tout ça… j’ai déjà eu tellement de mal à pousser les portes des psy, c’était une véritable défaite pour moi, je crois que je suis pas prête à faire ça…
      En tout cas merci parce que je le garde quand même dans un coin de ma tête.
      <3

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  12. sylvaine

    Bonjour Super Maman,
    Je te comprends parce qu’ici j’entends très très régulièrement : il faut qu’on passe à nous, on est au service des enfants. Eux se comportent comme des « petits biquets »…Tu es sans arrêt à leur service, leur esclave ! Et moi je me dis que personne ne m’a forcée à mettre au monde autant d’enfants donc je dois assumer. J’en ai deux qui se détestent et globalement un qui vit sa vie et n’est pas du tout agréable dans le groupe voire souvent violent. Je n’ai pas de solution si ce n’est espérer que ca se tasse en grandissant mais ils sont pré ados déjà . A côté de cela j’en ai qui s’adorent ça compense. Je suis aussi tout le temps dans l’exécution car ils sont nombreux et ne mangent pas à la cantine . Nous n’avons pas de famille et trop d’enfants pour les faire garder par des amis , résultat impossible de faire un truc à deux. Mon message n’apporte aucune solution mais peut etre que tu culpabilisera moins de savoir que tu n’es pas seule dans ce cas , pas du tout ! bon courage.

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  13. Elise R.

    Bouh que c’est triste ! et tellement vrai. Moi aussi je me retrouve dans tes propos. La confrontation incessante, l’impression de ne pas avoir de retours… Pour les liens entre frères et sœurs, le temps viendra. À cet âge là on ne peut pas leur demander de s’aimer. C’est le cas mais tout ce qu’ils voient c’est que l’autre l’embête.
    T’es tu déjà intéressée à la discipline positive ? Pour Andrea j’étais désespérée aussi et je ne savais plus comment le prendre. J’ai suivi des ateliers et ça t’ouvre de nouvelles portes et une nouvelle perception. Il y a un livre si ça t’intéresse fais moi signe
    Courage ma belle. Et mets toi en grève ça le calmera peut-être. Fais ce que tu ne fais pas d’habitude. Prends les à revers ça va les surprendre.
    Bisous

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      On peut pas leur demander de s’aimer ok, mais moi je voudrais juste ne pas entendre crier du matin au soir en fait.
      Et pouvoir passer du temps sans me dire qu’il risque de lui faire vraiment mal si je fais pas gaffe. C’est juste pas une vie en fait.

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  14. Delphine

    Bonjour !
    Je suis triste en te lisant ! Et je comprends ce que tu ressens… Même si à la maison ce n’est pas comme cela je me dis que parfois ils ne se rendent vraiment pas compte (pour info j’en ai 5 de 0 à 10 ans…)… Le premier truc qui me vient à l’esprit c’est d’arreter de tout faire justement pour lui/eux… Tu ne fais plus rien, rien du tout parce que tu ne peux plus, petit dej, sorties, tennis, anniversaire, rien… Il se débrouille… Il y aura peut être une mini remise en question… Je ne sais pas je propose…

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Il ne se remet malheureusement jamais en question, c’est toujours la faute des autres.
      Il est privé de beaucoup de choses mais ça ne le réveille pas en fait… on est pas arrivé à rien encore (et en plus même s’il a déjà été privé de tennis pendant 2 semaines, nous ça nous fait un peu suer aussi parce qu’on a payé… en revanche je pense que l’année prochaine il ne sera inscrit à rien… je l’envisage très sérieusement)

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  15. Marie

    Pfff dur de lire ce que tu viens d’écrire, il a l’air tellement différent quand on le voit à l’ecole … Bon courage à toi, et si tu veux prendre un café, discuter … !

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Je sais bien et heureusement… si en plus je devais m’occuper de problèmes à l’école je m’en sortirais plus je crois… Au moins ça roule de ce côté là et c’est déjà bien !

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  16. Anabel

    Chaudoudoux
    Comme ton billet me parle. Sur mon blog je parle rarement de mon aîné mais quand je lis ce que tu écris sur ton fils je vois à quel point ils sont identiques sauf que le mien n’a jamais vu de psy car mon mari n’en voit pas l’utilité. Parfois je songe à y aller moi, juste pour parler et faire le point car peut-être que j’en attend trop ou que je m’y prends mal par culpabilité.
    Bref, ce que je vais écrire ne va pas te rassurer car mon grand va avoir 15 ans et il est ainsi depuis ses 18 mois (même avant si on compte sa grève de la faim à la crèche à 5 mois). Il y a des phases où ça va et d’autres horribles. En ce moment c’est plutôt horrible. Sûrement l’approche du brevet et la pression qui l’accompagne. Il ne veut plus faire d’efforts pour l’école car ne voit pas ce que cela lui apporte alors l’élève très intelligent a une moyenne qui chute. Il réclame un punching ball pour évacuer la colère en lui mais il ne veut pas n’importe lequel … Il est en colère contre le monde entier. Et lui aussi est sans empathie en ce moment (ça n’a pas toujours été le cas)
    bref je compatis
    Parfois j’ai envie de l’envoyer en internat pour le lycée.

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Oui j’avoue que ça ne me rassure pas beaucoup… mais en même temps je me dis que ça s’arrêtera que quand il quittera la maison après ses études ou pour ses études… donc bon, même si au plus profond de moi j’espère que ça se tassera avant, tu vois mon niveau d’optimisme…

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  17. K

    Je comprends tout à fait ce sentiment. Ce matin les premiers mots de ma fille de 20 mois ont été « va t en ». Je l’ai pris comme un coup de poignard dans le cœur. J’ai quitté la pièce, préparé le petit déjeuner puis je suis revenue. Je l’ai pris dans les bras en lui expliquant que j’étais triste. Un peu après elle a dit « pardon maman ». J’ai fondu, mais je me suis aussi demandé comment aussi petite elle peut en avoir marre de nous.
    On donne tellement à nos enfants que ça fait mal de se prendre un mur en retour.

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Ah oui je comprends aussi… mon fils tout petit me disait souvent « je t’aime pas ». C’était hyper dur…

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  18. Karine

    Bonsoir.
    Alors moi j’ai vécu la haine de mon grand frère. Et la détresse de ma maman qui pensait aussi que ça venait d’elle. Aujourd’hui on est adulte et on ne se voit pas trop mais je l’estime beaucoup ( mon frère). J’ai eu une période où je l’ai sorti de ma vie et je l’ignorait complètement et disais que j’etais Fille unique. Je ne me rendais pas compte comme ça devait être dur pour mes parents.
    Bon courage. Je pense en effet que cela doit être dur à gérer.

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Pfff c’est terrible… j’ai tellement peur aussi que ça dure toute leur vie. Et honnêtement je comprendrais qu’un jour ma fille fasse comme toi… c’est normal de se protéger…

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  19. Marli

    Que de désespoir dans votre message….et que d’amour et d’attention dans tous ces commentaires. Vous exprimez un ras-le-bol et c’est courageux de votre part. Vos enfants absorbent toute votre énergie, et vous êtes inquiète pour eux. Mais vous menez votre barque comme un super capitaine, alors donnez-vous aussi le droit d’être heureuse sans eux, et prenez soin de vous….Avez-vous toujours dans l’idée de reprendre le travail? Je me rappelle de 7 années passées comme maman à domicile, années de don de soi dont on se souvient avec douceur plus tard (si,si, vous verrez…), mais je me souviens aussi de course-poursuite dans la maison armée d’une balayette (on a les armes qu’on peut), excédée de leurs bêtises, de moments où j’attendais avec impatience le retour du travail du papa pour enfourcher mon vélo et aller me défouler (sans leur dire si j’allais revenir ni quand…petite vengeance, bon en même temps en vélo, pas grand risque que je parte très loin…;)!)….C’est la vie tout ça, parlez, pleurez, exprimez votre tristesse, des jours plus faciles viendront..vous êtes une super Nana!

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Pour le travail je ne sais pas encore… il faut que je me penche vraiment dessus…
      En tout cas merci Marli

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  20. Chrystelle

    Bonjour,
    Votre article est très touchant et c’est aussi courageux sur votre blog positif et plein d’espoir.
    Connaissez-vous les thérapies familiales systémiques ? Il me semble que ça pourrait faire beaucoup de bien à votre famille. Toute la famille se retrouve avec un ou 2 c’est encore mieux thérapeutes. Il s’agit de thérapies brèves. Parlez en autour psy de votre enfant quitte à suspendre ses rdv le temps que vous travailliez en famille.
    Une chose est sûre ,à vous lire, vos enfants ne peuvent pas ignorer votre amour.

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Non je ne connaissais pas du tout… je peux essayer de me renseigner effectivement !
      Merci en tout cas !

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  21. Sandrinette

    Ton idée de colonie n’est pas si mal que ça même si, à première vue, on peut penser cela injuste. Cela peut également être salutaire.
    Prends de la hauteur par rapport à ton rôle de mère. Vous avez tous besoin de vacances. Il a besoin de vacances aussi. Peut-être que des vacances chacun de son côté seront profitables à chacun. Il se rendra peut-être compte de tout ce que tu fais pour lui (parce qu’en colo, il faudra un peu se débrouiller sans les parents) et dans le meilleur des cas vous lui manquerez tous, et tant mieux. C’est peut être un déclencheur de réflexion pour lui.

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Je pense vraiment qu’on y viendra si les choses ne s’améliorent pas… et ça me fend le coeur…

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  22. misslau38

    Hello,
    Dis-moi, tu es dans ma tête, dans ma maison, avec mes enfants ? Dis ? A la différence près que mon grand de 9ans (sic) ne voit pas de psy, j’ai l’impression que tu as écris ma vie, notre vie…
    J’ai participé l’année dernière à des ateliers de parentalité. Ca m’a grandement aidé, et m’aide toujours. Il y a eu des améliorations, mais ces petites bêtes grandissent, maturent, changent, évoluent, et comment dire ?? Et puis, je suis pas parfaite ! Cette semaine, mon grand m’a fait pensé à un ado (ça commence à quel âge l’adolescence ??? sans déconner). Une crise hier soir avec des pleurs…pourquoi ? parce qu’il allait devoir prendre la douche hier soir ET ce soir (oui, chez nous, en hiver, c’est la douche 1j/2 sauf en cas de pratique sportive…c’est ballot, il fait de la capoeira le vendredi soir…). Et c’est la négociation pour tout à la maison : participer à la vie de la maison, ranger une bricole, laisser son frère tranquille un peu….par contre, je ne devrais pas broncher quand ils demandent un mac-do/aller chez les copains/acheter ça ou ci. Oui, je ne demande pas la reconnaissance à tout prix, mais zut, je suis leur maman (et ils ont un papa), et je ne suis pas une esclave de leur desiderata !
    Lui as-tu exprimé ce que tu ressens, toi, quand tu les entends crier/se chamailler en permanence ? ce que ça te fait ? triste/dépassée/autre… et ce qu’eux ressentent aussi ? Evidemment ce n’est pas évident à faire à chaud…Et du temps rien qu’avec lui ?
    Courage en tout cas, tu n’es pas seule, vous n’êtes pas seuls, et plein de câlins à vous !

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Oui je le fais. Alors ça le rend triste parce qu’il n’aime pas me voir triste. Du coup, il se calme, mais ça dure quelques heures seulement… donc bon…
      Merci beaucoup <3

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      1. Misslau38

        Et là piste du conseil de famille ? Tous autour de la table avec un bâton de parole, vous vous dites ce qui ne va pas, et donnez toutes les idées de solutions à plusieurs. Chacun s’écoute, chacun s’exprime sans jugement, et chaque idée est évaluée sur sa faisabilité, les enfants étant très fertiles à ce niveau ! Bises !

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        1. mamourblogue Auteur de l’article

          On a déjà essayé des trucs de ce genre… l’effet est de quelques jours… (tu vas me dire, c’est toujours ça de gagné hein !)

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  23. Vinie

    Je pense que dans chaque famille il y a des conflits entre les enfants, ça ne peut pas toujours être tout rose…

    Mon 11 ans est parfois tellement pénible avec son frère de 8 ans… Ils ont une relation de chien et chat même si ils arrivent à s’entendre évidemment.
    La dernière fois qu’ils ont eu un gros conflit et que chaque début de phrase finissait par des mots méchants de l’autre eh bien ils ont été privés de tout. Ils voulaient aller jouer chez un copain ? Non. La Console ? Non. Jouer dans le jardin ? Non. Quelque soit la demande c’était non. Et chaque fois qu’ils se disputaient, on leur disait de se faire un câlin et un bisou 😀 Ca les a bien gonflé mais bon 😛
    A force on ne sait plus quoi faire… On leur dit souvent qu’ils sont frères et que personne ne pourra jamais enlever ça, qu’ils ont le droit de ne pas s’aimer (même si ça nous brise le cœur) mais qu’ils doivent se repecter, c’est le minimum…

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Non mais je suis pas déconnectée de la réalité, évidemment que dans chaque famille il y a des conflits !
      Mais est-ce que dans toutes les familles, c’est dès le lever jusqu’au soir ? Tous les jours ? Contre sa soeur et nous ? Je ne crois pas non… Parce que c’est ce que nous on vit depuis presque 7 ans.
      Quant aux punitions, il est privé d’un anniversaire chez un copain dimanche, la console, ça fait 2 mois entier qu’il n’y a pas touché (il l’a juste eue un peu pendant les vacances de Noël et avant ça je ne me souviens même pas pendant combien de temps il ne l’avait pas eue, ça se compte en mois !), il ne fêtera pas son propre anniversaire avec ses copains, il est privé de cours de tennis… donc bon, on est loin de laisser couler hein… mais ça ne l’atteint pas. Les gros conflits c’est pas une fois de temps en temps ici, c’est tous les jours avec des périodes encore pires que d’autres. Et là on est dans une période pire. Et encore, avant il tapait sur sa sœur juste quand elle le croisait dans le couloir, ça c’est heureusement fini… Ici c’est jamais rose.
      C’est bien pour ça qu’il y a des fois où je suis moi aussi vraiment au fond du trou parce qu’il n’y a rien pour m’en sortir et c’est extrêmement difficile.

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  24. PetitDiable

    Ma pauvre, comme je te comprends, je crois me relire il y a quelques temps, avant RIE, quand nous pensions que punir et récompenser étaient la base et la solution…ma vie etait un enfer et je ne voulais même plus rentrer du travail tant les soirées avec Cromignon étaient terribles. Heureusement une bonne fée m’a lue et n’a pas eu peur de me faire sortir de ma zone de coonfort, l’homme a suivi avec entrain et quel bonheur retrouvé, ou même trouvé depuis…RIE m’a sauvée de la dépression parentale, mon fils de l’échec scolaire et/ou autres soucis sociaux et même son psy nous a félicités de cette approche et des résultats. Mais avant, quelle souffrance…alors je te comprends tellement.

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  25. Wagner

    Bonjour,
    Je suis triste de lire ce que tu vis et ressens. Ce dois être tellement difficile à vivre pour vous tous! Je vous souhaite surtout plein de courage.
    Pour votre fils avez vous essayé le neurofeedback !? Peut être que cela pourrait fonctionner. Si vous le souhaitez je peux vous donner un contact, vous lui envoyez un message pour lui expliquer la situation et peut être pourra t il vous aider.

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