Quand le dragon se réveille…

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J’ai pris la pilule pendant un peu moins d’une vingtaine d’années.

Je peux pas dire que c’était mal ou bien, je n’y prêtais pas attention… c’était comme ça.

Mais après Bulotte, j’ai eu envie d’arrêter. D’abord arrêter la pilule, parce que j’en avais marre de penser à prendre mon cachet tous les soirs. J’ai déjà tellement de choses en tête que je voulais plus avoir à penser à ça !

Alors on a tenté le stérilet hormonal. Plus besoin d’y penser pendant 5 ans et en plus il était fort probable que je n’ai plus de règles pendant ces 5 ans… deux choses en moins à penser !
Sauf que j’avais essayé l’implant il y a une bonne dizaine d’années et que ça avait été le contraire, je saignais 3 semaines par mois !
Du coup, il y avait des chances que ça me fasse pareil… mais pas sûr, j’avais vieilli, j’avais eu 3 enfants, ça c’était amélioré.

Bref, j’ai essayé. J’ai jamais de chance, j’ai de nouveau saigné 3 semaines par mois ! J’ai tenu 5 mois puisque la gynéco m’avait prévenue que ça pouvait arriver pendant les 3 premiers mois je crois.
Mais bon, à un moment donné, faut se rendre à l’évidence hein !

Et puis, je me suis dit que ça serait bien aussi de vivre sans ces hormones de synthèse…

Il me restait 2 options : le stérilet au cuivre ou la ligature.

J’ai pensé à la ligature à peu près 3 min. Je ne compte plus avoir d’enfants mais les solutions définitives sur lesquelles on ne peut pas revenir me terrifient ! Peut-être un jour, mais là je ne suis pas prête à ça…
(Oui, il y a aussi la vasectomie, mais je vais pas imposer ça à quelqu’un alors que moi j’ai peur de le faire…)

Donc je suis passée au stérilet au cuivre.

Pour moi tout allait bien. J’avais très peur de refaire de grosses migraines mais finalement ça va. J’ai parfois mal au crâne, mais pas plus qu’avant.

Tout allait donc bien. Et puis j’ai lu cet excellent billet de Camille (il faut le lire !).
Et j’ai compris. Ça m’a sauté aux yeux…

Je ne note rien, je ne sais jamais quand je vais avoir mes règles. Je m’en rends compte quelques jours avant parce que « je le sens ». Mais je n’y fais pas attention. Du coup, après avoir lu son billet dans lequel je me reconnaissais, j’ai noté les dates… et ce que je vivais. Et bam ! Bingo !

Alors je ne ressens pas tout ce dont parle si bien Camille. Mais j’ai des symptômes de ce foutu syndrome prémenstruel.
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Et le soucis c’est qu’il n’affecte pas que moi. Je parle d’un dragon parce que c’est exactement ça.
Une semaine avant mes règles environ, je deviens ce dragon.

C’est simple je pourrais bouffer tout le monde. J’en suis au point où il ne faudrait même pas m’adresser la parole parce que je ne sais qu’aboyer en retour ! Je n’arrive même pas à me retenir, ça sort tout seul. Je suis hors de contrôle et sans filtre !
Et évidemment, à la seconde où les mots ont passé mes lèvres, je regrette terriblement. Personne ne mérite que je lui parle comme ça (en général) !
L’énervement donc puis la culpabilité, le mal-être.

Mais c’est aussi physique. Épidermique. Je ressens tout ça physiquement, vraiment. J’ai des fourmis partout, dans tout le corps… c’est probablement dû à l’état de tension dans lequel je suis ! J’ai l’impression qu’il faudrait que je passe la journée à m’étirer pour tenter de me détendre.
Et bien sûr, je ne supporte pas qu’on me touche.

Bon en fait c’est bien simple, il faudrait me mettre dans une bulle ou alors m’enterrer au fond du jardin et m’oublier pour attendre que l’orage passe.

Je vous assure que cette période, même si elle ne dure pas longtemps (quelques jours), est horrible. Perdre complètement le contrôle de ses émotions, c’est hyper déstabilisant et gênant. Surtout qu’évidemment, je fais tout pour me contenir en dehors de chez moi mais quand je suis à la maison, je ne perds pas plus d’énergie à lutter contre ce dragon…

Au final, je me dis encore une fois que c’est vraiment relou d’être une femme. Parce que là, on fait quoi ? On a quoi comme solution ? Soit on se fait chier à prendre des hormones toute sa vie, avec tous les effets secondaires que ça peut avoir (et en faisant abstraction des trucs horribles qu’on lit de temps en temps dans la presse…) ou alors on choisit le naturel et on bouffe tout le monde ?

Super choix ! Super vie ! Donc en fait pour certaines femmes, il n’y a pas de bon choix. C’est la peste ou le choléra.
Je choisis de rester sur le naturel et de m’énerver tous les mois… pour l’instant.
Mon mari sait maintenant de quoi il s’agit. Je n’ai pas besoin de le prévenir quand je suis dedans, il le voit tout seul !

Tu te demandes pourquoi je te parle de ça ?
Parce que bon, je n’apporte aucune solution (je crois qu’il n’y en a pas).
Je t’en parle parce que tout simplement peut-être que, comme moi et comme Camille, tu as aussi un syndrome prémenstruel et que tu n’avais jamais fait le lien.
Ça fait toujours bien de savoir ce qui nous arrive et de pouvoir l’expliquer à ceux qui nous entourent… même si on est impuissant face à ça !

Alors si ça peut aider…

(Et si tu te poses la question, oui je suis en plein dedans là. Je te demande donc d’avoir une pensée pour mon pauvre mari et mes pauvres enfants !)

16 réflexions au sujet de « Quand le dragon se réveille… »

  1. Maman au Balcon

    Haha moi aussi en plein de dedans ! Mais j’ai aussi l’impression de vivre la même chose à l’ovulation. Fuck quoi ! C’est pour ça que je lis Lune rouge en ce moment histoire de mieux m’écouter et de trouver comment tourner les énergies négatives en positives. On verra bien si ça améliore les choses.

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Je connais pas Lune Rouge ! Je vais regarder même si j’ai un doute… je suis pas très réceptive à ce genre de trucs ^^

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      1. Maman au Balcon

        Moi non plus en générale tout ce qui est developpement personnel ça me barbe. Mais là c’est basé sur l’écoute de soit et la tenue d’un « journal » de cycle histoire d’y voir clair. Ca permet d’identifier les période de tension… et apparemment ça donne des techniques pour ne plus subir. J’en suis qu’au début je te le prêterais si tu veux. Le bouquin coute quand même 18€ hein.

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  2. Gabrielle M

    Ah bah moi aussi! Stérilet au cuivre = foutez moi la paix les quelques jours qui précèdent! Mais je le dis pas trop fort sinon mon mari va comprendre et il va me le balancer à la tronche à chaque fois et ça va m’énerver encore plus!!! Et pareil l’implant c’est 3 semaines de règles … donc pour le moment je continue le stérilet au cuivre! Ou sinon je fais des enfants sans jamais m’arrêter…?

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Hahaha ! C’est aussi une solution ! C’est vrai qu’au moins quand j’étais enceinte j’avais pas tous ces soucis ^^

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  3. Nad

    Idm. Et celle avec laquelle je suis la plus horrible…c’est moi même. Je suis moche; bête ; pas sympa ; pas drôle… Bref tout y passe et je m’en met plein la tête…pffffiou.. epuisant

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  4. Emilie

    Sans pilule c’est l’empire des sens, hormones au taquet, ovulation force 1000, mal au ventre, mal aux seins mais aucun trouble d’humeur heureusement. J’ai toujours eu beaucoup de mal à supporter cet état et finalement rarement arrêté la pilule. Je viens même d’en changer pour la prendre en continu car j’ovulais systématiquement pendant la semaine d’arrêt.

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  5. Marie

    Et bien pour ma part, je suis sous stérilet hormonal et je subis les migraines qui me bouffent. Ces jours-là, je ne supporte pas le moindre contact sur ma peau et je peux pleurer ou exploser de colère pour un rien. Et puis surtout, je suis épuisée, parce que cela dure 4 à 5 jours généralement. Et avec mon boulot qui demande des ressources de patience, quand je rentre à la maison, je n’arrive plus à faire le moindre effort. Je pensais passer au cuivre mais quand je te lis, je me dis qu’il n’y aura pas forcément de miracle. Bref, certains jours, c’est relou d’être une femme. Mais merci pour ton papier, ça fait du bien de lire qu’on est plusieurs à galérer et se sentir moins seule face à ça.

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Ben jte dirais qu’entre les migraines ou le dragon, je choisis le dragon quand même, sans hésiter !
      Bon courage en tout cas !

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  6. Dounette

    Merci pour ce partage ! Effectivement, les femmes, nous sommes des êtres soumis à nos hormones !!!
    Moi, j’ai choisi les méthodes naturelles un peu pour les mêmes raisons que ton choix en fait !
    Je n’ai pas d’effet secondaire et grâce à l’observation de mon cycle, je sais exactement pourquoi j’ai la pêche un jour, le moral à plat un autre et je sais même quand j’ovule du côté droit ou du gauche : Bref, c’est top d’arriver à mieux se comprendre (et nos maris nous en remercient, eux qui supportent nos humeurs 😉 )

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Je crois que je vais essayer d’y prêter plus attention encore parce que je ne le connais toujours pas si bien que ça !

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