Partout et nulle part

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Je sens que ce billet va être complètement décousu ! Je te préviens dès le début, comme ça tu seras pas surpris(e). Je vais parler de moi (oui encore), c’est pour ça que ça va partir dans tous les sens. Faudra ptêtre appeler un psy à la fin.

J’ai pensé à ça hier soir, je sais même pas pourquoi…
Je me suis rendu compte que j’étais à la fois partout et à la fois nulle part.
Et c’est un peu bizarre comme sentiment.

Depuis bien longtemps, j’ai arrêté d’être l’amie d’une seule personne à la vie à la mort. C’est pas mon truc, tout simplement parce que j’ai fini par croire qu’à la vie à la mort ça n’existe pas. J’ai été trop souvent déçue, pauvre petite chose que je suis, mais ptêtre que j’ai pas su choisir mes BFF. Alors je suis devenue la copine de tout le monde je crois. Evidemment il y a des gens à qui je tiens vraiment vraiment beaucoup, plus que d’autres mais pas tant que ça.

Pas parce que je suis bien gentille/concon. Ça, tous les gens qui me connaissent le savent : je suis foncièrement gentille, toujours là pour aider, rendre service, consoler, faire des cadeaux, etc… en revanche ils savent aussi qu’il faut pas pousser mémé dans les orties. Trop bonne mais pas trop conne.
Du coup, j’ai l’impression que je passe partout. Je fais partie, depuis le lycée je crois, de plein de groupes de gens différents. Et souvent je fais le lien entre eux. Quand j’invitais des gens pour un anniversaire, les groupes se retrouvaient, mais ne se mélangeaient pas trop.
Je n’ai pas un groupe de copains duquel je ne sors pas, nan j’en ai plusieurs. Et j’aime bien ça. C’est enrichissant de connaître plein de gens, d’horizons différents.
C’est d’ailleurs pour ça que par exemple nos retours sur la région parisienne ressemblent à des marathons à chaque fois. Et encore, je n’en fais pas autant que ce que je voudrais…
D’un côté c’est bien, je me sens entourée. Et d’un autre, ce n’est pas du tout le cas.
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C’est pas le cas, parce qu’en étant avec tout le monde je ne suis avec personne. Plus jeune, on pouvait se méfier de moi, des fois que j’aille raconter les secrets fous d’un groupe à un autre. Ce qui n’a pourtant jamais été le cas, je sais tenir ma langue. Et j’applique à la lettre depuis toujours le « ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse ! ».
Aujourd’hui, ce n’est pas de la méfiance (quoique, je sais pas en fait) mais comme je « papillonne », les gens que j’apprécie vraiment ne sont pas aussi proches de moi que moi je me sens proche d’eux. (ça fait très Caliméro, j’en conviens)

En pratique, ça fait que si moi je tente de garder contact avec tout le monde et de prendre des nouvelles régulièrement, l’inverse n’est pas toujours vrai. Je vois parfois passer certains trucs et je me dis « ah bah, ils ont pas fait ça pour moi » ou « ah bah j’ai pas été invitée »… (bouuuuuuuh la jalouse)
C’est parfois blessant, ça me remet en place et puis ça passe… jusqu’à la prochaine fois (jsuis ptêtre concon en fait).

À être partout, on est nulle part. À être là un peu pour tous, on est un peu transparent…

20 réflexions au sujet de « Partout et nulle part »

  1. Olive Banane & Pastèque

    ah oui je te comprends 🙂
    je suis un peu pareil… pas vraiment de BFF… J’ai pleins de copines , j’ai aussi des amies… Depuis peu j’ai trouvé une bande de copines top, ca me remonte le moral, on rigole beaucoup ensemble (comme toi les BMDC j »imagine) mais des fois, j’aimerais une meilleure amie, a appeler quand ca va pas, pour s’appeler meme quand ca va trop bien, et qu’on a rien à se raconter…

    on sait pas ce qu’on veut non ?

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  2. Priscilla

    …je t’envoie plein de bisous. Depuis qu’on est arrivés ici je me sens comme ça. Est-ce parce qu’on « grandit »? et que justement on prend conscience que « pour la vie » ça n’existe pas vraiment? Parce qu’on donne tout ce qu’on peut parce qu’on trouve ça juste normal, sans arrière pensée? mais que justement quand on n’a pas de « retour » on se demande s’il n’y a pas un pb qque part? Je n’ai même pas l’ombre d’une esquisse de réponse, moi j’ai choisi de rester invisible pour pas trop souffrir…soit disant alors que j’aime rencontrer les gens, comme toi je trouve ça tellement riche. Je ne pense pas que tu sois transparente (moi je te vois même avec ma myopie lol, mais parfois les gens ne nous voient pas comme nous sommes…)

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    1. mamourblogue Auteur de l’article

      Oui je pense que c’est encore pire quand on change de région… il faut tout reconstruire, trouver des gens qui nous correspondent… pas facile quoi…
      Bisous aussi !

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  3. Elise

    Moi aussi j’ai décidé, après en avoir eu plusieurs ado, qu’une BFF ça n’était pas pour moi, et je le regrette. Ou alors c’est les BFF qui ne veulent pas de moi 🙂 J’ai pas mal de copines, des amies, mais je voudrais parfois avoir THE meilleure amie, celle qu’on appelle en pleurs, celle qui est ton témoin de mariage, avec qui tu vis ton accouchement cm par cm. Parce que j’ai l’impression que toutes mes copines l’ont, cette BFF, mais que c’est pas moi! Moi je suis la copine de toutes, une super copine, souvent, mais pas LA copine ! Du coup j’suis un peu jalouse aussi parfois… Et c’est ma sœur qui fait office de BFF… Bref… Je me retrouve dans ce que tu écris. Pas seule, loin de là, mais avec un « manque » quand-même !

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  4. Alexia

    Je me retrouve beaucoup dans tes mots ! Les déménagements à repetition n’ont pas aidé mais je me sens un peu d’ici un peu d’ailleurs. Nulle part et partout comme tu dis. Enrichissant mais parfois pas evident ou frustrant je sais pas comment l’exprimer clairement ! Lol

    En tout cas, tres joli article ! 🙂

    Gros bisous

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  5. Steph grégorien ocamica

    Je comprend très bien.. trop bien même je crois et je partage entièrement ce sentiment désagréable.. pour la part j’ai parfois l’impression de ne compter pour personnes. Je sais que c’est pas vrai.. mais souvent je me dit bon je vais arrêter de prendre des nouvelles car c’est toujours moi qui en prends peu être que si elle ne prend pas de les nouvelles c’est parce qu’elle n’en a pas envie et qu’elle répond juste pour être polie… et quand je pense comme ça, ça me fout le cafard. .

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  6. monica

    Wow!!! Je me reconnais completement dans ce que tu dis!
    La copine de tout le monde mais l amie de personne 🙂
    J ai appris à donner un peu moins qu avant mais chassez le naturel…

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  7. Adeline w

    Ce qui faut ce demander c’est est-ce que c’est vraiment important, est-ce ta vie te plait comme elle est avec des groupes de personnes différentes la compose ?

    Le principal c’est d’être bien, de se sentir bien avec les personnes qu’on fréquente…
    Moi, je n’attends jamais rien des autres et ce depuis pas longtemps car avant j’étais toujours déçue….
    Je demandais trop à mon avis, en fait, je souhaitais que les autres fassent comme j’aurai fait. Et bim, c’était loupé.

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  8. M&S

    Beaucoup donner et peu recevoir… Ça fait bien longtemps que j’ai appris à vivre avec ça. Ça fait partie de moi, de mon caractère, de ce que je suis tout simplement. Et ça m’aide à me sentir bien en fait.
    Pour le reste, j’ai très peu de copines, j’ai laissé tout le monde dans ma vie d’avant, ma vie d’ado. On se donne encore quelques nouvelles mais on ne se voit plus. Il me reste quelques amis, et ça me suffit. Je suis à l’inverse de toi l’amie de quelques personnes, mais la copine de peu de monde. Et parfois j’aimerais bien avoir une vie sociale plus riche, un ou plusieurs groupes de copines avec qui sortir de temps en temps, mais j’avoue qu’on vit beaucoup à 3. Ça me convient bien, la plupart du temps. En gros on n’est jamais satisfait…
    Il est vrai que changer de région, partir pour les études, changer de boulot, ça n’aide pas, surtout quand on est un peu réservé et qu’on ne fait pas tout comme tout le monde (pas d’alcool, pas de café, pas de clope, pas de viande…)
    Pfiou désolée c’est long et décousu… Belle journée 🙂

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  9. Sandrinette

    Oui tu as raison, au moins un déca! On peut parler autour d’un café ou d’un deca ! Ça crée des liens…ou pas. Comme tu disais, les distances nous sépare de ces liens, les changent. On peut aussi comparer ces liens et se dire que c’est bien mais ça n’est « pas pareil »…et je pense qu’en vieillissant on se fait beaucoup moins de vrais amitiés, on se méfie ou on ne tombe pas sur les bonnes personnes.

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